Quand Tartine est arrivée dans nos vies, j’avais mille rêves et autant d’attentes. J’imaginais le chiot parfait : obéissant, sociable, toujours joyeux. Et puis… la réalité m’a rattrapée. J’ai fait beaucoup d’erreurs avec mon chiot, aujourd’hui j’ai envie de te les partager car certaines ont pesé lourd sur ma relation avec Tartine…
Mais tu sais quoi ? Avec du recul, je ne les regrette pas. Parce que ces erreurs m’ont appris à lâcher prise, à écouter vraiment mon chien et à accepter que la perfection n’existe pas. Si tu traverses toi aussi des moments de doute, j’espère que ces mots te permettront de souffler un peu et de réaliser que tu n’es pas seule.
Erreur n°1 – L’école du chiot et ses dérives
Comme beaucoup de nouveaux dogparents, on pensait que l’école du chiot était une étape obligatoire. Censée aider Tartine à bien démarrer, se sociabiliser et apprendre les bases… sur le papier, ça avait l’air parfait. Dans la réalité, un peu moins.
L’école du chiot, ou l’école du harcèlement canin
Très vite, j’ai compris que ces cours servaient surtout à apprendre à mon chiot… à harceler les autres. Dix chiots lâchés ensemble, sans adulte pour leur poser des limites… Comment espérer qu’ils s’éduquent entre eux ? Aujourd’hui, avec le recul ça tombe pourtant sous le sens.
Tout le monde voyait du “jeu”. Moi, je voyais ma petite Tartine de 4 mois prendre en chasse un beagle terrorisé, qui courait non pas pour jouer mais parce qu’il ne savait pas comment dire stop. Et le pire ? Ses adoptants s’extasiaient devant son habileté à esquiver ma tornade… Moi, j’étais juste gênée par la situation, mais j’étais bien la seule. Résultat : j’ai vite pris l’habitude de “faire la police” auprès de ma chienne à chaque récré. Pas franchement l’idée que je me faisais d’un bon apprentissage.
Alors tu te demandes peut-être : pourquoi avoir continué ?

Éducation ou obéissance, une frontière fine dans le monde canin.
Parce qu’en dehors de ces récrés catastrophiques, les premiers cours paraissaient intéressants, et même plutôt bienveillants. Manipulations, petits obstacles, découvertes de textures… Tartine, grâce au formidable travail de socialisation réalisée par son éleveuse, n’a jamais eu peur de rien. Et il faut avouer que nous étions fiers de la voir franchir en confiance chaque obstacle.
Mais dès son entrée dans l’adolescence, la nature des cours a changé. Terminés les piscines à balle et les tunnels qui font du bruit. Très vite, tout a dérivé en cours d’obéissance traditionnelle : les longues minutes de marche au pied sur un terrain qui n’avaient aucun sens pour un chiot de cet âge. C’était barbant pour moi, et encore plus pour Tartine.
C’est aussi à cette période que sont apparus nos premières difficultés : l’apprentissage de la solitude difficile, son instinct de prédation qui s’affirmait, un chiot ultra énergique qui ne savait pas se poser… Quand nous avons demandé conseil à l’éducateur, sa réponse a été radicale : “Mettez-la en cage quand vous vous absentez et utilisez la méthode de la cannette lorsqu’elle veut partir en chasse ». Autant dire que cela ne correspondait absolument pas à ma vision de la relation avec mon chien.
Mes erreurs à l’école du chiot et ce qu’elles m’ont appris
Au total, nous avons suivi six ou sept cours avant de mettre un terme à l’expérience. Avec du recul, je suis persuadée que les mauvaises habitudes de poursuite lors des récrés ont contribuées à développer et renforcer son fort instinct de prédation. Avec tous les problèmes que cela a engendré par la suite, tu te doutes qu’aujourd’hui encore je m’en veux.
Mais l’école du chiot m’a aussi fait ouvrir les yeux sur le monde canin. Cette expérience m’a permis de comprendre que la bienveillance et le respect de l’animal sont loins d’être au coeur du travail de tous les professionnels canins. J’ai appris à prendre du recul sur les conseils que l’on me donne et à toujours écouter mon instinct.
Erreur n°2 – Multiplier les rencontres de mon chiot avec d’autres chiens.
Quand Tartine était chiot, j’étais persuadée qu’il fallait lui faire rencontrer le plus de chiens possible. De Youtube à Instagram, J’avais lu et entendu partout que “la socialisation, c’est la clé”.
Chiot en apprentissage et adultes mal codés : erreurs fatales !
Alors j’ai sauté sur toutes les occasions : chaque chien croisé en balade devenait un “camarade de jeu potentiel”, je répondais à toutes les annonces sur les groupes de balades du secteur avec l’objectif de rencontrer de nouveaux chiens chaque jour.
Sauf qu’en réalité… ça n’a pas vraiment aidé Tartine. Au lieu d’apprendre à gérer ses interactions calmement, elle a appris à imiter tous les mauvais comportements : excitation, harcèlement, poursuite… Il a fallu plus de deux ans pour réapprendre la politesse et les codes canins à Tartine.

La qualité des rencontres avant la quantité pour ne plus faire ces erreurs avec mon chiot
Avec le recul, j’ai compris une chose essentielle : la qualité des rencontres compte bien plus que la quantité. Un chien n’a pas besoin de dire bonjour à tous ceux qu’il croise pour être bien dans ses pattes. Deux ou trois interactions calmes, respectueuses et avec des chiens équilibrés valent largement mieux qu’une dizaine de face-à-face mal gérés.
Et si on se met une seconde à leur place : est-ce que toi, en tant qu’humain, tu as envie de jouer avec toutes les personnes que tu croises dans la rue ? Pas vraiment. La plupart du temps, tu cohabites, en respectant la zone d’intimité de chacun. Les chiens, sont pareils. Ils ont leurs affinités, leurs préférences, et c’est normal. Pourquoi leur imposer des rencontres que nous-mêmes, en tant qu’humains, ne voudrions pas ?
Ce que les mauvaises rencontres avec mon chiot m’ont appris
Finalement, ce que cette erreur m’a appris, c’est que la vraie socialisation, ce n’est pas d’accumuler des “copains de jeu”. C’est d’apprendre à respecter les codes, à gérer les émotions, et aussi à… ignorer quand il le faut. Un chien n’a pas besoin d’avoir 200 copains, il a juste besoin de bonnes expériences.
Erreur n°3 – Faire passer l’obéissance de mon chiot avant notre relation
Quand Tartine est arrivée, j’avais une image en tête. Celle de ces chiens amoureux de leurs humains, les yeux rivés sur eux, prêt à répondre au moindre mouvement de doigt. Dans ma tête, ces démonstrations étaient la preuve d’une relation indestructible entre un chien et son humain. Alors j’ai voulu apprendre à Tartine plein de choses très vite : assis, pas bouger, marche au pied… J’étais persuadée que l’obéissance allait être la clé de notre complicité. Je crois que c’était l’une des pires erreurs que je pouvais faire avec mon chiot.
Rêver d’obéissance avec un chiot primitif, grossière erreur ?
Et puis tu connais probablement les clichés sur les chiens primitifs “ils sont têtus”, “ils n’obéissent pas”, “ils font ce qu’ils veulent”. Et moi, je m’étais donné comme mission de prouver à tout le monde qu’ils avaient tort. Que ce n’était qu’une question de travail.
À force d’exigence, je mettais la pression sur elle… et sur moi. Résultat : frustration, énervement parfois, et surtout une relation qui commençait à s’abîmer. J’avais tellement peur d’échouer que j’oubliais l’essentiel : passer un bon moment avec mon chien.
Avec le recul, je comprends que cette quête de perfection venait surtout de moi. Je voulais prouver que j’étais une “bonne dogmom”, que je savais gérer, qu’on pouvait réussir. Sauf que je m’éloignais chaque jour de ce que je voulais vraiment construire : une relation de confiance. À trop vouloir avoir un chien modèle, j’ai un peu oublié que Tartine était avant tout… un chiot. Avec ses moments d’excitation, de fatigue, ses bêtises et son rythme à elle.

Mission rappel, le programme qui a sauvé mes erreurs avec mon chiot
Le vrai tournant a été notre inscription à Mission Rappel de Cynotopia. Là, j’ai découvert une approche de l’éducation complètement différente : travailler le focus de Tartine, mais aussi et surtout l’obéissance dans la coopération et sans contrainte. Les exercices quotidiens me comblait dans mon envie de « travailler » avec mon chien et Tartine y prenait du plaisir ! Petit à petit, j’ai lâché cette quête de perfection. Et j’ai compris qu’un chien qui choisit d’obéir parce qu’il en a envie, ça vaut mille fois plus qu’une réponse obtenue par pression.
Ce que j’ai appris de mon erreur en voulant une obeissance parfaite pour mon chiot
Cette erreur m’a appris que l’obéissance ne doit jamais passer avant la relation. Ce n’est pas un “assis” parfait qui fait la beauté d’une relation ou la complicité au quotidien. C’est un regard tendre, un fou rire quand elle part en vrille, une balade où elle fait sa vie et revient vers moi parce qu’elle en a envie.
Aujourd’hui, je préfère dix fois un chien imparfait mais heureux à mes côtés, qu’un robot obéissant qui n’a plus de personnalité. Et honnêtement, c’est ce que je souhaite à toutes les dogmoms : lâcher la pression de la perfection, pour profiter de la vraie relation.
Erreur n°4 – Comparer ma relation avec mon chiot à celle des autres
L’arrivée de Tartine a aussi marqué la création de mon compte Instagram. Et comme beaucoup de nouvelles dogmoms, j’ai commencé à consommer frénétiquement des tonnes de contenus. Je cherchais la recette magique de la relation parfaite : les chiens toujours sages, les balades fluides, les rappels impeccables.
Sauf qu’au lieu de m’aider, ça me faisait me sentir encore plus mal. À force de voir défiler ces images d’une relation idéalisée, je ne voyais plus que mes propres galères : la solitude, la prédation, les moments où Tartine m’ignorait totalement. Je me comparais en permanence, et chaque comparaison me donnait l’impression d’échouer.
Avec le recul, je comprends que je me trompais de combat. Derrière chaque photo parfaite, il y a des dizaines de ratés qu’on ne voit pas. Derrière chaque vidéo, il y a du montage, du contexte, parfois même des chiens qui n’ont tout simplement pas les mêmes besoins ni le même tempérament que Tartine.

Une erreur qui m’a donné envie de partager la vraie vie avec mon chiot
Puis, un jour, j’ai pris une décision : faire tout l’inverse de ce que je voyais.
Plutôt que d’afficher une vie parfaite, j’ai choisi de parler de mes galères, de mes difficultés, de mes doutes. Et là j’ai rencontré d’autres dogmoms comme moi. Je me suis rendue compte que je n’étais plus la seule à ne pas me reconnaitre dans ces contenus trop lisses. Des personnes qui, elles aussi, vivaient une vraie vie avec leur chien. Une vie remplie de joie, de tendresse… mais aussi parfois de frustrations, d’erreurs et de ratés.
Ce que cette erreur m’a appris, c’est que la comparaison est un piège. Derrière les photos et les vidéos parfaites, il y a toujours des galères qu’on ne voit pas. Et que ce qui compte vraiment, ce n’est pas de ressembler à un modèle idéalisé, mais de construire sa propre histoire avec son chien, imparfaite et sincère.
Erreur n°5 – Culpabiliser de mes difficultés avec mon chiot
Si tu es toujours là, tu en sais maintenant un peu plus sur ce que j’ai traversé avec Tartine. Mais je crois que la pire erreur que j’ai pu faire, c’est de ne pas de prendre ces difficultés comme une étape normale. J’ai fait l’erreur de tout tourner contre moi. “Si ça se passe mal, c’est forcément ma faute. Je ne suis pas une bonne dogmom. J’ai pas assez travaillé. Je fais tout de travers.”
Cette culpabilité, je l’ai portée longtemps. Elle m’empêchait de profiter des petits progrès, elle m’enfermait dans la honte de nos galères, alors qu’en réalité… toutes les dogmoms traversent ça à leur manière.

Croire qu’une difficulté avec mon chiot est une échec, ma pire erreur.
Avec le recul, j’ai compris une chose essentielle : avoir des difficultés ne veut pas dire échouer. Un chien n’est pas une machine. Il a ses instincts, son tempérament, ses sensibilités. Et nous, en tant qu’humains, on fait ce qu’on peut, avec nos forces et nos limites.
Aujourd’hui, je sais que nos galères font partie de notre histoire. La prédation de Tartine, ses difficultés de solitude, toutes ces choses qui m’ont fait culpabiliser… elles nous ont aussi appris la patience, elles ont tissé notre histoire, et surtout, elles m’ont montré l’importance d’accepter l’imperfection.
Ce que cette erreur m’a appris, c’est que la relation avec son chien n’a pas besoin d’être lisse pour être belle. Les joies et les difficultés s’entremêlent, et c’est justement ça qui la rend unique et précieuse.
Conclusion : toutes ces erreurs avec mon chiot m’ont fait grandir
Si je n’avais pas fait toutes ces erreurs avec mon chiot, je n’aurais pas appris, grandi et évolué aux côtés de Tartine. Ces galères m’ont finalement permis de poser un regard complètement différent sur la relation humain-chien : une relation plus saine, basée sur la complicité et non sur le contrôle.
J’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’être “le maître” qui exige et dirige, mais simplement l’humain qui partage sa vie avec son chien. C’est d’ailleurs depuis l’adoption de Tartine que je n’utilise plus ce mot de “maître”. Je préfère dire que je suis son humain, ou sa dogmom, parce que c’est ce que je suis : son point de repère, son partenaire, son compagnon de vie.
Et au fond, c’est peut-être ça, la plus belle leçon de toutes ces erreurs : elles m’ont appris que l’imperfection est la meilleure façon d’aimer sincèrement son chien.
J’ai écrit cet article avec le coeur, et si tu traverses les mêmes doutes aujourd’hui, si tu as peur de faire les mêmes erreurs avec ton chiot, mes MP instagram sont toujours ouverts pour en discuter. Et si tu ressens le besoin de faire une vraie pause pour te reconnecter avec ton chien et laisser de côté les difficultés, pourquoi ne pas partager des instants précieux ensemble ?